ISSN-L : 2617-0051
Platon nous a appris que la connaissance rationnelle est le fondement de la moralité de l’homme. Mais, Nietzsche apporte, dans ses analyses épistémiques, un démenti à cette thèse platonicienne de l’intellectualisme moral. Pour lui, la sphère de la connaissance scientifique se distingue de celle de la vertu. L’homme de la connaissance n’est pas nécessairement un vertueux ou un sage. N’est-ce pas pour cela que certains intellectuels mettent leur expertise scientifique, non au service de la morale, mais de l’immoralité et de l’inhumanité. Ces derniers commettent ainsi des crimes d’idées qui font d’eux des ‘‘intellectuels philistins’’ aux antipodes du surhomme nietzschéen.